Après plus d’un an de mesures sanitaires, ce n’est pas un secret pour personne que le COVID-19 a chamboulé la réalité des entreprises. Ces dernières, étant aux prises avec de nombreux défis avant même le début de cette crise, ont vu ceux-ci prendre soudainement une tout autre dimension. Selon les résultats de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises du premier trimestre de 2021 pour le Québec[1], les principaux obstacles rencontrés par les entreprises à court terme sont les suivants :
- Pénurie de main-d’œuvre (34,1 %),
- Difficultés de recrutement et de maintien en poste d’employés qualifiés (33,2 %);
- Demande insuffisante pour les biens et services qu’elles offrent (22,1 %);
- Augmentation du coût des intrants (21,4 %);
- Fluctuations de la demande des consommateurs (20,5 %);
- Difficultés liées à la réglementation gouvernementale (19,3 %);
- Difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement (19,2 %).
De ce fait, les finances des entreprises sont soumises à une pression importante. Au moins le quart d’entre elles ont déclaré s’attendre à voir leur rentabilité, leurs bénéfices d’exploitation ou leurs ventes diminuer dans les mois à venir. Bien qu’aucun secteur d’activité ne soit épargné, le mal se fait particulièrement sentir dans le commerce en gros et les services d’hébergement et de restauration toujours selon le même rapport. Dans un tel contexte, il est primordial de passer rapidement en mode solution sans quoi la pérennité de nombreuses organisations pourrait être mise en péril.
À titre d’experts-conseil en fusions et acquisitions, nous considérons l’acquisition d’une entreprise comme un moyen efficace d’obtenir des produits complémentaires, des brevets, des immobilisations, des talents et des compétences particulières dont vous avez besoin.
Une manœuvre qui peut être aussi stratégique que payante
Évidemment, les synergies sont l’un des principaux avantages recherchés à travers l’acquisition d’une entreprise. Bien que cela soit intéressant en soi, il est important, avant toute chose, de bien penser la stratégie de création de valeur derrière l’acquisition. En gros, il faut déterminer ce que vous cherchez à accomplir en entreprenant ce type de projet.
Pour chacune de vos acquisitions, nous suggérons d’identifier un seul besoin stratégique à combler. Cela permet de concentrer vos efforts sur les marchés et les entreprises les plus propices à vous offrir les synergies que vous recherchez. À tenter de combler plusieurs besoins en même temps, vous risquez de n’en combler aucun complètement. Afin d’alimenter votre réflexion, voici quelques exemples d’objectifs qu’une entreprise peut chercher à réaliser en procédant à une acquisition :
- Réaliser des ventes croisées de produits et/ou services
- Réduire les coûts administratifs
- Acquérir de nouvelles expertises
- Pénétrer de nouveaux marchés
- Accroître vos économies d’échelle,
- Éliminer un concurrent
- etc.
Une acquisition n’est pas le seul moyen d’atteindre ce type objectifs, mais c’est la façon de faire qui présente le moins d’ambiguïté par rapport aux coûts à encourir et aux efforts à fournir pour arriver à vos fins. En effet, les coûts liés au projet sont faciles à prédire puisque vous achetez une entreprise avec un historique financier disposant déjà de systèmes et procédures pour prendre en charge les nouvelles activités.
En comparaison, les méthodes de croissance interne présentent plus d’incertitude. En cas d’expansion rapide, les gestionnaires peuvent être dépassés par les événements dû, notamment, au grand nombre de décisions qu’ils sont forcés de prendre. Par exemple, déterminer quand embaucher ou investir dans les équipements peut devenir très complexe. Une mauvaise gestion de la croissance peut mener l’entreprise à sa perte. Une acquisition permet d’éliminer une partie de ce risque, à condition qu’elle soit stratégique dans son orientation, sa planification et son exécution.
Comment entreprendre un projet d’acquisition du bon pied?
« Connais-toi toi-même », phrase célèbre attribuée à Socrate, résume bien par où doit commencer un processus d’acquisition réussi. Avant de concevoir votre stratégie de croissance, vous vous devez de prendre le temps d’identifier vos compétences clés et les forces y étant associées. De cette façon, vous êtes en mesure de déterminer les synergies recherchées. À titre d’exemple, voici quelques questions pertinentes pour mener cet exercice d’introspection :
- Quelles sont les tendances dans notre secteur d’activité?
- Quelles sont nos principales compétences clés?
- Quelles compétences clés aimerions-nous acquérir?
- Quels sont les défis et opportunités de notre entreprise?
- Quels sont nos objectifs à court, moyen et long terme?
- Quelles valeurs sont importantes pour nous?
- Quel est notre budget d’acquisition?
Nous vous encourageons à planifier votre croissance externe autant en fonction de vos objectifs financiers que de la vision vers laquelle vous voulez amener votre entreprise. Il est important de savoir que pratiquement rien n’impacte plus les valeurs et la culture d’une entreprise qu’un projet d’acquisition. Si vous vous concentrez trop sur les objectifs à court terme, comme atteindre un certain niveau de revenu ou gagner une certaine part de marché, vous risquez de vous éloigner de votre identité et affaiblir votre positionnement.
Le but est de trouver des cibles d’acquisition potentielles avec qui vous avez des complémentarités, qui feraient de bons collaborateurs et, évidemment, peuvent apporter une contribution positive aux finances de votre entreprise. Pour qu’une acquisition porte ses fruits, il faut accorder autant d’importance aux aspects stratégique, humain et financier dans le choix et l’analyse des cibles.
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Vous pouvez également rejoindre directement Pierre-Olivier Gagné, conseiller en fusions et acquisitions, au 514-815-4444 poste 5 ou au pogagne@g4solutions.biz
[1] https://statistique.quebec.ca/fr/document/attentes-entreprises-quebec-premier-trimestre-2021-contexte-pandemie-covid-19/publication/attentes-entreprises-quebec-premier-trimestre-2021-contexte-pandemie-de-covid-19#faits
